En quête d’eau : les femmes, porteuses d’espoir pour un avenir meilleur
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Comme Elema, qui devait parcourir 10 km à pied chaque jour pour trouver de l’eau pour sa famille et son bétail, des millions d’autres femmes continuent d’y être contraintes, car sans eau, il n’y a pas d’espoir.
Depuis des années, les éleveurs nomades du comté de Marsabit dans le nord du Kenya souffrent des conséquences de la pire sécheresse de ces quarante dernières années. Les femmes marchent des kilomètres chaque jour, sous un soleil de plomb, le dos courbé sous le poids des lourds conteneurs. Les enfants tombent souvent malade à cause de l’eau contaminée qu’ils boivent. Les terres se sont déséchées, le bétail est mort. Les communautés ont perdu tout espoir de survie. Et pourtant, même au cœur de la crise, les femmes font figure de résilience et d’espoir, porteuses de vie au sein de leurs communautés.

Mais tout a basculé le jour où, en décembre 2022, Medair a lancé une réponse d’urgence, soutenue par la Chaine du Bonheur et par de généreux donateurs. Afin de restaurer la santé et la dignité de chacun, l’équipe a mis tout en œuvre pour que l’eau potable jaillisse dans ces communautés oubliées. Cette bouée de sauvetage a redonné espoir aux femmes qui sacrifient tout pour la survie de leurs enfants.
De l’eau potable au plus près des habitants
Dans les villages reculés autrefois marqués par la soif et la misère, de nouveaux systèmes d’eau ont été érigés, distribuant une eau vitale à 13 605 individus. Pour les femmes comme Elema, la proximité de ces points d’eau n’est pas seulement pratique, elle est symbole d’espoir renouvelé. Les mères de famille ne doivent plus faire 10 km, voire plus, chaque jour pour trouver de l’eau.

Nous avons rencontré Elema, éleveuse nomade, veuve et mère de cinq enfants, alors qu’elle était en route pour chercher de l’eau à un des nouveaux points d’eau. Elle nous a partagé son soulagement :
« Avant l’existence de ce point d’eau, la situation était très mauvaise. On marchait 10 km pour atteindre le point d’eau le plus proche et on transportait les lourds jerricans sur le dos. Nous avons beaucoup déménagé à cause du manque d’eau. Nos animaux doivent aussi boire, mais il n’y avait jamais assez d’eau pour nous et pour les animaux. La situation était très difficile. Mais maintenant, nous avons de l’eau près de chez nous. Et en quantité suffisante pour nous et pour nos animaux, pour laver nos vêtements et faire notre toilette. Une eau gratuite. C’est un vrai soulagement. »

Les familles se sont organisées et ont créé des potagers près du point d’eau, où épinards, pastèques et choux florissent. Ces potagers sont le fruit de la résilience et de l’espoir investis par les femmes et les hommes dans leurs communautés. Maalim, membre du comité d’utilisateurs du point d’eau, formé par Medair, nous donne ce témoignage pendant qu’il cueille des légumes :
« Les potagers nous nourrissent et nous permettent de vendre une certaine quantité pour gagner de l’argent. Auparavant, nous avions de gros soucis pour trouver de l’eau. Elle était très éloignée de nos domiciles et de mauvaise qualité. Il fallait aller loin pour en trouver. Ce qui nous empêchait de cultiver nos champs. Ici, il n’y avait rien avant. Medair a apporté des réservoirs, les a installés et les a reliés à un système qui achemine l’eau depuis la colline. Ce projet et ce point d’eau nous ont fait beaucoup de bien. Nous avons suffisamment d’eau maintenant. Et les animaux aussi. Notre survie était menacée avant l’arrivée de cette eau. »

L’eau potable synonyme de santé
Avant l’intervention de Medair, la consommation d’eau contaminée provoquait de fréquentes épidémies de diarrhée et autres maladies hydriques. Les enfants y étaient particulièrement vulnérables. Mais avec l’arrivée de l’eau potable, l’état de santé général de la communauté s’est fortement amélioré.

Elema continue :
« Boire de cette eau potable aide notre santé. On n’a plus de problème de diarrhée. Avec l’eau sale, on risquait toujours la diarrhée, les infections et plein d’autres maladies. »
Ce projet redonne vie aux communautés et permet aux femmes de relever victorieusement les défis. Avec de l’eau potable, elles peuvent prendre soin de leurs familles et de leurs communautés et dégager un revenu.

Des communautés plus fortes face à l’avenir
L’impact de Medair ne s’arrête pas à la fourniture d’eau potable. En janvier 2025, alors que le projet prenait fin, l’accent a été placé sur sa durabilité. Des comités d’utilisateurs des points d’eau et des promoteurs de santé locaux ont été formés pour continuer de le soutenir. Ils savent désormais entretenir les réseaux, font de la sensibilisation sur les pratiques sanitaires et veillent à ce que les points d’eau restent fonctionnels.
« Le comité d’utilisateurs du point d’eau gère et protège le point d’eau contre le vandalisme et veille à ce que la communauté l’utilise à bon escient », explique Maalim. « Medair nous a montré comment protéger et entretenir ce point d’eau. En tant que comité, nous nous organisons et discutons avec la communauté. Ensemble, nous avons créé une caisse à laquelle tous les ménages qui le peuvent contribuent afin de pouvoir payer les réparations qui seront nécessaires à l’avenir. »

Les effets durables de la compassion
Aujourd’hui si l’on parle de Marsabit, ce ne sont plus les mots « sécheresse » et « désespoir » qui viennent à l’esprit. Mais « résilience », « espoir » et « transformation ». Des milliers de personnes ont désormais accès à de l’eau potable, à une meilleure santé et à un avenir prometteur. Tout cela, grâce à la générosité de nos donateurs et au dévouement sans faille de nos équipiers.
Avec nous pour transformer encore plus de vies
Bien que l’intervention de Medair à Marsabit ait pris fin, d’innombrables communautés font face aux mêmes défis. Votre soutien nous donne les moyens d’élargir notre action et d’apporter santé et espoir à un plus grand nombre.

Ce contenu a été élaboré à partir de ressources recueillies par le personnel de Medair sur le terrain et au siège. Les points de vue qui y sont exprimés n’engagent que Medair et ne reflètent en aucun cas l’opinion officielle d’autres organisations.
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