5 min de lecture

Un voyage de compassion : Du secteur privé au leadership humanitaire dans les zones de conflit.

7/8/2024
par Medair
Ukraine
Après être passé du secteur privé au domaine humanitaire, Marco a mené des missions marquantes dans des zones de conflit, culminant dans un rôle de leader en Ukraine, motivé par un engagement de compassion, de travail d'équipe et de foi. Il a pris le temps de partager son parcours avec nous :

“Il y a une dizaine d’années, après 15 ans dans le secteur privé, j'ai décidé de poursuivre mon désir de travailler dans le secteur humanitaire.  

J’ai d’abord commencé par une année de volontariat en Afrique, avant d’envoyer ma candidature à Médecins Sans Frontières (MSF) pour qui j'ai rapidement été recruté pour une mission en Asie centrale. Le travail était passionnant, mais la vie en équipe était extrêmement difficile et mettait ma foi à l'épreuve. Au cours d'une autre mission avec MSF en Irak, j'ai fait la connaissance de Medair, qui travaillait au même endroit. Intrigué, j'ai fait des recherches sur Internet pour en savoir plus. Je me suis immédiatement reconnu dans les valeurs de Medair, notamment en ce qui concerne la foi chrétienne. J'ai alors décidé de leur envoyer ma candidature et j'ai été recruté pour le ROC. À la fin du ROC, j'ai passé un entretien pour le programme national de Madagascar et quelques semaines plus tard, je suis parti pour ma première mission en tant que responsable du soutien aux programmes, rôle que j'avais auparavant occupé pour MSF.  

Après cette première mission, j'ai pensé qu'il était temps d'élargir mes compétences dans le domaine des programmes. Je suis donc reparti en mission avec Medair, cette fois en tant que responsable du programme des Articles non Alimentaires au sud de la RDC. Pendant ce temps, le virus Ebola faisait rage dans le nord-est du pays et Medair avait mis en place une réponse efficace. Avant la fin de ma mission, on m'a demandé si j'étais intéressé par le rôle de coordinateur de projet pour la réponse à Ebola. J'ai accepté et j'ai passé une année supplémentaire en RDC jusqu'à la fin de l'épidémie. À la fin de cette mission, j'ai pris un congé sabbatique pendant lequel j'ai écrit un livre, dont les idées avaient mûri pendant ma mission en RDC. J'ai également recommencé à faire du bénévolat.  

Lorsque la guerre a éclaté en Ukraine, j'étais en Afrique, les yeux rivés sur la télévision, et j'ai décidé qu'il était temps de rejoindre Medair pour aider le peuple ukrainien. J'ai alors été recruté comme directeur adjoint pour l'Ukraine. Le travail était intense et épuisant, mais l'équipe était fantastique et nous nous encouragions mutuellement. Lorsque la directrice nationale est arrivée au terme de sa propre mission, j'ai réalisé qu'avec mon expérience, je pouvais envisager de prendre cette fonction et de diriger l'équipe. Je me suis rendu disponible et j'ai été choisi comme directeur national, rôle que j'occupe encore aujourd'hui.

Ce que je trouve extraordinaire dans ce travail, c'est la vie d'équipe. Nous partageons la même maison, nous travaillons côte à côte - personnel local et international - nous aidons les personnes touchées par la guerre, nous voyons des endroits incroyables, nous rencontrons des gens extraordinaires. C'est une vie à la fois enrichissante et passionnante. Cependant, il y a tant de travail que c’est parfois frustrant ; des centaines de courriels et de messages auxquels il faut répondre chaque jour, des rapports et des budgets à produire, des piles de documents à signer, des heures interminables devant l'ordinateur ou dans le train. Le train dans lequel je me trouve actuellement m'emmène dans l'est de l'Ukraine, à la frontière avec la Russie, où des bombardements incessants s'abattent sur la population civile et où Medair apporte un soutien vital depuis maintenant deux ans. Quand elle n’est pas sur le terrain, notre équipe à l'est passe ses nuits dans le sous-sol d'une maison et ses journées dans un bureau souterrain pour se protéger des bombardements.

J'arrive le soir, épuisé, et je m'assois pour manger avec l'équipe, espérant qu'une alarme de raid aérien ne vienne pas gâcher le dîner. Une fois, nous avons dû descendre le poulet au sous-sol et terminer le dîner dans une cave humide et poussiéreuse. Une autre fois, nous avons dû faire descendre clandestinement des matelas pour dormir à même le sol dans la salle de conférence de l'hôtel, car c'était le seul espace souterrain disponible pour échapper à d'éventuelles explosions. Quelle équipe extraordinaire et courageuse !

Le matin, nous nous réunissons pour lire la Bible et prier ensemble. Nous ne savons pas ce que la journée nous réservera. La seule chose dont nous sommes certains, c'est que nous aurons de nombreux défis à relever. Mais avec du travail, de la persévérance, un esprit d'équipe et la grâce de Dieu, nous nous sentons capables de mener à bien cette mission pour le bien de ceux qui souffrent.”

Grâce à son dévouement, sa foi et son engagement inébranlable à aider les personnes dans le besoin, son parcours dans le secteur humanitaire met en lumière l'impact profond que l'on peut avoir, en inspirant l'espoir et la résilience dans les circonstances les plus difficiles.

7/8/2024
Ce type de témoignages vous plait ?

Inscrivez-vous et recevez nos dernières publications par e-mail.

En cliquant sur Je m’inscris, je confirme être en accord avec la politique de confidentialité.

Faites partie de leur histoire

Peu importe la forme de votre engagement auprès des victimes de crises et de catastrophes, il leur apportera de l’espoir et les aidera à se relever.

D’autres témoignages positifs à découvrir

Consultez nos publications, rapports, mises à jour et articles.

Ne détournons pas le regard : Aïsha

Nourrir un enfant. Sauver une vie. Voilà un cadeau qui vaut la peine d'être offert.

Ne détournons pas le regard : l’histoire de Sami

Ce n’est pas seulement un don mais c’est un repas qui sauve une vie !

Retrouver la paix au cœur de la tourmente dans l’est de l’Ukraine.

Medair fournit un soutien psychologique à la population affectée par le conflit dans l’est de l’Ukraine.